Edito du président | Lettre d'informations | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
L'édito trimestriel du Président
Les 14 et 15 novembre 2017, l’IMdR a organisé avec succès Les Entretiens du Risque 2017 au Carré des Sciences sur le thème « Le déni du risque : de l’attitude individuelle à la gouvernance des organisations ». Il faut remercier Myriam Mérad, Directeur de Recherche au CNRS, d’avoir présidé le comité de programme de ces Entretiens du Risque ainsi que tous les autres membres du comité. Le programme qui avait été composé était de grande qualité avec des intervenants de haut niveau. Et il faut remercier toutes les personnes qui sont intervenues pendant ces deux jours. Le prochain numéro d’IMdR Info présentera la synthèse détaillée de cette manifestation. Gérald Bronner, professeur de sociologie et membre de l’Académie des technologies, ainsi qu’Etienne Klein, physicien et philosophe des sciences, directeur de recherche au CEA et membre de l’Académie des technologies nous avaient fait l’honneur de commencer chacune de ces deux journées. Gérald Bronner a discuté de la propagation des peurs contemporaines dans un monde de l’information totalement dérégulé. Etienne Klein nous a proposé une réflexion historique et philosophique sur les mots et les concepts « progrès » et « innovation ». Gérald Bronner et Etienne Klein ont écrit en mai 2016 un rapport de l’Académie des technologies intitulé « La perception des risques – Un enjeu pour les sciences et les techniques ». Dans ce rapport, les auteurs rappellent que nous ne pouvons pas connaître à l’avance toutes les conséquences de nos actes. Dans le domaine des sciences et des techniques, on peut citer des innovations qui ont révélé tardivement des effets néfastes : l’amiante par exemple, diffusée largement grâce à ses propriétés thermiques remarquables. De fait, il n’est jamais possible, pour tous ceux qui innovent d’apporter la preuve complète de l’absence de risque. Ce constat amène certains, au nom du principe de précaution devenu principe de suspicion, à refuser tout progrès faute de certitudes absolues. Pourtant, les sciences et les techniques ont permis des progrès indéniables pour l’humanité : la durée et la qualité de la vie dans les pays développés en témoignent. La question est donc posée : comment innover sans connaitre à l’avance toutes les conséquences de l’innovation ?
Philippe Le POAC |
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